Transmission, contrôle & élimination

Transmission du paludisme

En Inde, le paludisme est transmis par neuf espèces d’anophèles. Pour autant, six d’entre elles sont principalement responsables de la transmission en Inde (Anopheles culicifacies, An. stephensi, An. dirus, An. fluviatilis, An. minimus et An. epiroticus).[1]

Les deux principaux parasites transmettant le paludisme dans le pays sont le P. falciparum et le P. vivax, mais des cas de paludisme dus au P. ovale et au P. malariae ont également été recensés dans certaines régions du pays.[1] En 2019, 54 % des cas de paludisme en Inde étaient dus à une infection au P. vivax, tandis qu’environ 46 % étaient dus au P. falciparum et le reste à d’autres parasites Plasmodium ou à des infections mixtes.[2] Dans le passé, le P. falciparum était le parasite dominant, mais la situation a évolué depuis 2017.[2]

Le P. vivax se trouve principalement dans les plaines tandis que le P. falciparum est surtout présent dans les zones forestières et périphériques.[3] La période pendant laquelle le paludisme est le plus transmis se situe pendant la mousson de juin à septembre. D’octobre à décembre, après la mousson, l’eau de pluie stagnante dans les puits et flaques constitue des lieux de reproduction pour les moustiques, ce qui augmente la transmission.[3]

Contrôle et élimination du paludisme

Étant donné la nature variable du fardeau du paludisme en Inde, le contrôle et l’élimination de la maladie sont très segmentés. Le pays a divisé les différentes zones en quatre catégories (sur la base d’un critère principal, à savoir l’incidence annuelle des parasites) selon le National Framework for Malaria Elimination (NFME - cadre national pour l’élimination du paludisme). Il s’apprête à adopter une approche progressive devant conduire à l’élimination du paludisme.[3]

Le district sert d’unité de planification et de mise en œuvre des programmes d’élimination du paludisme. Chaque État est chargé de classer ses districts en fonction des catégories définies. Ainsi, les États qui ont satisfait aux critères de la phase d’élimination peuvent lancer les activités de la phase d’élimination avant ceux qui n’ont pas satisfait à ces critères.[3]

Classification des Etats et territoires de l’Union en fonction de l’incidence parasitaire annuelle (IPA)