Burundi
Malaria Facts
Données factuelles concernant le paludisme
Le paludisme est un problème majeur de santé publique au Burundi et l’une des principales priorités nationales en matière de santé. La maladie est transmise tout au long de l’année, avec deux pics saisonniers entraînant des épidémies de mars à mai et d’octobre à décembre. Le paludisme est la principale cause de morbidité et de mortalité de la population globale et représentait 58,8 % de toutes les consultations ambulatoires enregistrées dans les établissements de santé en 2018.[1]
Le Burundi fait partie des vingt pays qui comptent le plus grand nombre de cas et de décès de paludisme, avec 1,5 % des cas et des décès de paludisme dans le monde et 0,9 % des décès dus au paludisme dans le monde en 2020.[2] Il représentait 6,4 % des cas de paludisme en Afrique centrale en 2020.[2] Entre 2017 et 2020, le nombre de cas de paludisme pour 1 000 habitants à risque a augmenté de 17,9 %, passant de 250 à 295. Au cours de la même période, toutefois, le nombre de décès pour 1 000 habitants à risque a diminué de 11,3 %, passant de 0,55 à 0,49.[2]
Le document de politique nationale relatif à la lutte contre le paludisme actuellement mis en œuvre a été validé en juin 2019.
Le paludisme chez la femme enceinte
Le traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIg) a été adopté comme stratégie au Burundi en 2015 et est déployé depuis 2016. De la sulfadoxine-pyriméthamine est administrée aux femmes enceintes qui fréquentent une clinique prénatale, sous observation directe à partir de quinze semaines d’aménorrhée (SA), puis chaque mois jusqu’à l’accouchement. La sulfadoxine-pyriméthamine est fournie dans les 853 établissements de soins de santé qui offrent des soins prénatals. La couverture de la TPIg3 est passée de 54 % en 2017 à 62 % en 2019.[1]
Prise en charge des cas
La prise en charge du paludisme est gratuite pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Pour les autres groupes de population, le diagnostic et le traitement sont également gratuits. Cependant, d’autres services (frais de consultation et dispositifs supplémentaires autres que la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA) sont à la charge du patient. L’élargissement de la gestion des cas communautaire aux enfants de plus de cinq ans vise à minimiser les coûts supplémentaires.
Le Burundi a adopté la politique ACT en 2003, avec des révisions en 2012 et 2019. En vertu des nouvelles lignes directrices, la combinaison thérapeutique à base d’artésunate-amodiaquine a été remplacée en tant que traitement de première intention par l’artéméther-luméfantrine.
Politique et pratiques en cas de paludisme sévère
Recommandation | Traitement |
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Forte | Artesunate Injectable |
Recommendation | Pre-referral |
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Forte | Artesunate rectal |
Grossesse (prévention) |
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SP (IPT) |