Paludisme et migration en Inde
L’incidence élevée du paludisme le long des frontières nationales de l’Inde constitue un véritable problème dans l’élimination du paludisme. En règle générale, les zones frontalières sont difficiles d’accès (zones forestières, géographiquement inaccessibles, climats rudes) et elles abritent des groupes de populations à haut risque et souvent marginalisés, comme les populations migrantes et itinérantes, les cultivateurs itinérants et les groupes tribaux/ethniques.[1]
Par ailleurs, le comportement de ces groupes en matière de santé est compromis par des systèmes sanitaires et communautaires défaillants. Des problèmes juridiques et politiques limitent aussi leurs déplacements et leurs activités, ce qui rend la situation plus complexe. En outre, comme ces populations sont souvent pauvres et dépourvues d’éducation, il existe également des inégalités entre hommes et femmes, qui constituent des obstacles à l’accès aux services essentiels de lutte contre le paludisme.[1]
Dans de nombreuses zones frontalières reculées, il existe des inégalités entre les sexes qui entravent l’efficacité de la lutte contre le paludisme et rendent les femmes plus vulnérables en matière de santé. Ces inégalités doivent être éliminées.[1] L’afflux continu de populations itinérantes et migrantes provenant d’États voisins modérément ou fortement endémiques et de pays présentant une résistance à l’artémisinine (par exemple, le Myanmar) pourrait également être à l’origine d’une résistance aux médicaments en Inde, ce qui complique encore la prise en charge et l’élimination des cas de paludisme.[1]