Paludisme grave chez le nourrisson

Les nouveau-nés et les nourrissons âgés de moins de 12 mois sont un des groupes les plus vulnérables au paludisme.

Si la mère contracte le paludisme pendant sa grossesse, l’enfant peut avoir un faible poids à la naissance ou décéder peu après. Après ce stade, le risque pour lui de développer un paludisme grave est légèrement réduit grâce à l’immunité conférée par sa mère.

Néanmoins, dans les zones d’endémie palustre, les nourrissons peuvent redevenir vulnérables au paludisme à Plasmodium falciparum vers l’âge de 3 mois environ, lorsque l’immunité transférée par la mère commence à faiblir. À partir de ce moment, les nourrissons sont à nouveau exposés à un risque accru de progression rapide de la maladie vers un paludisme grave et de décès. Dans les zones de transmission élevée, l’anémie sévère liée au paludisme est particulièrement fréquente dans cette catégorie d’âge, ce qui explique pourquoi les jeunes sont plus vulnérables aux autres maladies.

Le paludisme à P. vivax, traditionnellement considéré comme étant une forme relativement bénigne de la maladie, peut aussi être une cause majeure de morbidité et de mortalité chez le nourrisson et le jeune enfant. Plusieurs rapports ont indiqué qu’un nombre important d’épisodes de paludisme grave pourraient être dus à P. vivax dans cette catégorie d’âge.