Gestion des cas communautaire
Depuis 2003, l’Éthiopie met en œuvre le Programme de vulgarisation sanitaire (HEP) dans les communautés. Il est axé sur la promotion de la santé, la prévention des maladies et un service de soins limité de seize paquets.
L’évolution démographique, l’épidémiologie des maladies, les facteurs socio-économiques, la demande communautaire et les priorités mondiales et nationales ont conduit à la refonte de ce programme et à l’élaboration d’une Feuille de route d’optimisation du Programme de vulgarisation sanitaire pour la période 2020-2035. L’objectif de cette feuille de route est d’accélérer la couverture santé universelle qui permettra à tous les Éthiopiens d’avoir accès aux services de santé. Ce programme est le principal mécanisme pour parvenir à la couverture santé universelle.
Le pays compte 39 878 agents de vulgarisation sanitaire répartis dans plus de 17 000 postes de santé, ce qui correspond à l’objectif d’un poste de santé pour 3 000 à 5 000 habitants. Ces agents sont formés dans des instituts d’enseignement et de formation techniques et professionnels pendant dix mois et ont accès à une mise à niveau intégrée complète dispensée par le gouvernement éthiopien. Ils bénéficient d’une supervision fréquente du bureau de santé du district et des centres de santé voisins.
La mission des agents de vulgarisation sanitaire est surtout axée sur les services préventifs ; toutefois, ils sont également habilités à fournir des soins pour traiter le paludisme chez toutes les catégories d’âge, la pneumonie et la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans en utilisant l’approche de prise en charge intégrée des cas au niveau communautaire (iCCM) qui repose sur des algorithmes de diagnostic et de traitement fondés sur des données probantes.
Pour le paludisme, les agents de vulgarisation sanitaire ont été formés pour confirmer et signaler les diagnostics de paludisme chez les patients gravement malades évalués cliniquement à l’aide de tests de diagnostic rapide (TDR) multi-espèces. Les cas graves sont transférés vers l’établissement de santé adapté le plus proche, après l’administration initiale d’artésunate par voie rectale. Les agents sont encouragés à envisager d’autres possibilités de diagnostic pour les patients dont le test de diagnostic du paludisme est négatif et à éviter le traitement empirique aux antipaludéens.