Chaîne d’approvisionnement du Niger
En plus du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), quatre agences participent au système de gestion de la chaîne d’approvisionnement [1] :
- La Direction de la Pharmacie et de la Médecine traditionnelle (DPH/MT) est en charge de la formulation et du suivi de la politique pharmaceutique. Cela comprend l’administration du secteur pharmaceutique, la réglementation, la pharmacovigilance, l’établissement de normes, la supervision et la promotion de la médecine traditionnelle.
- L’Office national des produits pharmaceutiques et chimiques (ONPPC) est chargé de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution des médicaments et fournitures essentiels.
- La Société nigérienne des industries pharmaceutiques (SONIPHAR) assure la production et la distribution locales de médicaments.
- Le Laboratoire national de santé publique et d’expertise (LANSPEX) est responsable du contrôle qualité des médicaments. Le ministère de la Santé publique du Niger exige que tous les médicaments antipaludiques délivrés doivent avoir une autorisation de mise sur le marché nigérienne, être conformes aux normes de l’OMS et testés pour leur qualité à leur arrivée dans le pays et six mois plus tard.
À l’heure actuelle, l’ONPPC est responsable de l’approvisionnement et de la distribution des fournitures médicales ainsi que de la limitation de la vente de médicaments illicites. Parapublic, l’ONPPC fonctionne sur la base d’une charte du Gouvernement nigérien.[1]
L’ONPPC dispose de deux systèmes de distribution de médicaments : le premier pour les produits de base financés par les donateurs pour les programmes hautement prioritaires (p. ex. tuberculose, paludisme, VIH/Sida, planification familiale) et le second pour d’autres produits donnés ou achetés par le gouvernement du Niger. Les fournitures sont distribuées par l’intermédiaire de trois entrepôts zonaux de l’ONPPC qui les fournissent aux dépôts de district et aux hôpitaux régionaux ou directement aux districts ou aux dépôts régionaux à l’aide d’un système de demande basé sur les requêtes des utilisateurs finaux ou d’offre (c’est actuellement le cas pour les produits antipaludiques)[1].
Pour les produits de base financés par les donateurs, l’ONPPC a mis en place une Unité de gestion Spécifique qui est chargée de gérer tous les produits des programmes hautement prioritaires, de la réception à l’ONPPC à la livraison au niveau périphérique[1].
Au niveau du district, les établissements de santé se rendent dans les dépôts de district pour récupérer leurs fournitures en utilisant les moyens de leur choix, qu’il s’agisse de transports publics ou de véhicules personnels, moto ou ambulances. En raison de leur volume, les moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée (MIILD) ont leur propre système de distribution hors ONPPC, d’un niveau central au district, géré par le principal bénéficiaire de l’aide accordée par le Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme[1].
Tous les services et produits médicaux, y compris les médicaments et les produits antipaludiques, doivent être fournis gratuitement aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes. Pour les autres, ils sont facturés à des prix fixes pour les services médicaux, mais les produits donnés pour les programmes hautement prioritaires (p. ex. tuberculose, paludisme et VIH/Sida) demeurent gratuits.[1]